Art dans la rue à Rorschach – 3ème année

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Mia d’Attoma (Luxembourg): C’était assez facile pour nous, les gens nous attendaient vraiment, enfants comme adultes. C’était une ambiance chaleureuse qui nous a mis tout de suite à l’aise. J’ai aussi apprécié qu’une maman soit restée avec moi durant tout l’atelier, c’était une grande sécurité pour moi, elle qui connaissait pas mal d’enfants, sa présence a soutenu l’atelier.

Une fois que les enfants ont dessiné leur modèle selon la technique que j’ai communiqué, ils essaient de le réaliser en fil de fer, avec mon aide bien entendu.

Moi j’avais pas pensé à des yeux, eux, les enfants y ont pensé et j’ai du inventé sur le moment pour proposer des yeux, mettre des yeux pour leur animal choisi ou préféré.

Gabi Feldhaus (Suisse): J’ai senti que pour les plus petits, mon atelier n’était pas trop facile. Mais ils se sont amusés très bien. Une fois qu ‘ils commencent à réussir, ils se mettent dès fois à 2, à 3 pour réaliser leur couronne. J’avais beaucoup de plaisir à échanger avec Mme I. et certaines autres mamans avec ou sans leurs enfants. Des enfants, une fois qu’ils comprennent la technique, ils forment leur petit groupe pour faire ensemble

Guendouz Bensidhoum (France): Moi j’ai accompagné R. et T. pour leurs peintures. Au début, Urs a dû commencer à peindre sur un chevalet, ce qui a encouragé la dame à aller plus loin avec sa peinture. La dame m’a demandé de l’aider à faire son ciel sur le tableau en choisissant la couleur et la position et en se laissant guider par moi.

Ros Tanton (Angleterre): Le travail pour créer une sculpture d’une petite fille qui fabrique des baskets en atelier clandestin attirait le regard des gens, et certains, y compris des personnes qui se promenaient, ont participé pour avancer la création. Ce serait le plus récent dans la série des Personnages de Courage.

Pour certaines personnes, c’était leur premier contact avec ATD Quart Monde ; elles ont exprimé leur intérêt et sont venues au finissage. Elles étaient aussi interpelées par le fait qu’on se déplaçait de la France et du Luxembourg pour travailler dans leur ville, et pourquoi pas elles aussi ?

Guendouz Bensidhoum: Sans pouvoir se parler, faute de langage commun, je voulais qu’il ne soit pas impressionné ou gêné de me rejoindre pour travailler ensemble. Et puis, il a osé et s’est lancé. Je lui ai montré les endroits où le dessin manquait, et là, il a essayé de s’inspirer de la vue, à l’extérieur. Nous avons dessiné la vue située derrière notre installation. C’était drôle, il dessinait un peu et voulait avoir mon approbation, sans mot, juste des regards et des gestes…

Bref, j’aime faire participer à certains de mes travaux des gens pour qui cela semble inaccessible. Cette façon de faire, j’espère, peut donner de la confiance d’oser essayer….