Description

Ce sont souvent les pauvres qui font progresser nos sociétés. Ne pas les entendre, c’est se condamner soi-même.

Pourtant, le rejet des pauvres est toujours et partout. Les innombrables biais qu’ont trouvés les hommes et les sociétés pour interdire aux pauvres de vivre dans des conditions décentes sont incohérents. Le refus permanent de dignité de chacun avec chacun l’est tout autant.

Les pauvres sont l’objet continuel d’encadrement, de poursuite, d’interdit, d’exclusion ; objet même d’aide et d’assistance sans jamais en être sujet.

Dans nos sociétés civilisées, il n’est pas rare qu’une personne n’ayant pas d’état civil ait en revanche un dossier judiciaire. Et l’on légifère sans remords pour entretenir ces situations intolérables.

La prise de conscience d’un devoir de partage doit s’opérer chez chacun de nous pour pouvoir atteindre les institutions et gouvernements.

Ce texte est un appel aux défenseurs des Droits de l’homme pour qu’ils continuent à se battre non seulement pour le respect de tous les droits, mais d’abord pour le respect des personnes qui en sont le plus privées.

Cahiers Wresinski n° 2

Disponible aussi en italien