La participation: aussi dans le domaine politique!

Markus Christen

Markus Christen s’adonne un moment à sa passion – la photographe – lors du colloque «La pauvreté – une boucle sans fin: quelle responsabilité pour notre société?», le 9 mai 2023 à Bern.

La dernière partie du colloque «La pauvreté – une boucle sans fin: quelle responsabilité pour notre société?» a donné l’occasion à plusieurs personnes d’exprimer les attentes que suscitent en elles le projet de recherche «Pauvreté – Identité – Société». Ici, c’est Markus Christen, militant d’ATD Quart Monde, qui dit son attente dans le domaine politique.

Oui, bien sûr, je tire moi aussi un bilan positif de cette journée ainsi que de tout le temps que j’ai passé avec ATD Quart Monde. Moi aussi, j’ai pu accompagner ce projet depuis le début. Il me faut d’abord préciser que c’est Christian Vukasovic de Bienne qui devrait être assis ici. Il est malheureusement tombé malade et c’est pourquoi je le représente ici. Certains parallèles nous rapproches, comme par exemple notre approche du travail politique. 

Ce qui compte pour nous, c’est la participation, au niveau politique et législatif, des personnes touchées par la pauvreté.

La collaboration dans un groupe de travail social et politique – dans notre cas à chacun, il s’agit d’un parti –, nous y apportons déjà nos idées. Dans certains partis, c’est possible. Dans le cas idéal, cela permet par exemple de déposer des motions ou des postulats, ce qui est une forme très directe d’implication politique. Donc le travail politique, en ce qui nous concerne l’un et l’autre, est bien sûr très concret. Dans mon cas, j’ai été deux fois candidat au Grand Conseil à Bâle. Il n’a pas manqué grand-chose pour que ça passe. Christian s’est lui présenté à deux reprises au Conseil municipal de Bienne. Après une vie parsemée d’expériences difficiles, dont des problèmes de dépendance, Christian a souhaité que quelque chose change dans le contexte de l’accompagnement des personnes qui veulent se remettre sur un chemin de vie raisonnable. C’était sa conviction.

Ma conviction était simplement que, dans une ville comme Bâle – où la pauvreté existe –, le travail politique n’est encore que très insuffisant. Mon intention était donc de m’y impliquer. Voici où je veux en venir: 

pour obtenir quelque chose, il est indispensable que la participation soit également une réalité dans le domaine politique.

Ce n’est pas suffisant, mais cela représente déjà quelque chose, et même quelque chose d’important, car c’est en politique que sont créées les conditions cadres légales dans lesquelles l’aide sociale est fournie ou non. Notre objectif principal devrait être d’avoir une loi nationale de base en matière d’aide sociale. Jusqu’à aujourd’hui, c’est de 26 législations différentes dont nous disposons.

Voilà l’approche politique que nous – Christian et moi, et d’autres encore – poursuivons avec véhémence.

Markus Christen, militant d’ATD Quart Monde et membre de l’équipe de suivi du projet de recherche «Pauvreté – Identité – Société»